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Peu de bains peuvent se vanter de disposer d’un concours de moyens curatifs pareils à ceux de Mondorf. Nous pouvons, en somme, distinguer quatre facteurs différents :

1° l’eau minérale en boisson ;

2° la même eau minérale sous forme de bains chauds, de bains tempérés et de douches ;

3° l’hydrothérapie proprement dite, opérant avec l’eau froide à 10° ;

4° les inhalations du gaz azote qui se dégage de la source.


A. L’eau minérale.


L’eau de Mondorf se dégage avec une abondance extrême de la source qui fournit environ 600 litres par minute. Elle est d’une limpidité remarquable et possède une saveur fraîche, légèrement salée, nullement désagréable. Comme elle est tiède (25° c) et qu’elle contient en outre une certaine quantité d’acide carbonique, elle est facilement supportée par l’estomac ; l’habitude même fait qu’on la trouve bientôt d’un goût agréable, rafraîchissant, comme on dirait d’un vin qu’il a du corps. Exposée à l’air libre, dans les bassins, dans les piscines, elle laisse dégager une partie de ses gaz et produit un dépôt d’un brun violacé consistant en carbonate de fer et de magnésie. Son analyse chimique a donné les résultats suivants.

Un litre d’eau contient :

Chlorure de sodium 
8.6774
Chlorure de potassium 
0.1909
Chlorure de calcium 
3.2323
Chlorure de magnésium 
0.4096
Chlorure de lithium 
0.0077
Iodure de magnésium 
0.00005
Bromure de magnésium 
0.1409