Page:Klein - Modorf-les-bains, 1888.djvu/50

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d’une façon tumultueuse ; à peine l’eau froide a-t-elle touché leur corps qu’une violente secousse les saisit et qu’elles ressentent une douleur terrible à la tête, surtout à la région occipitale. C’est comme si on leur travaillait le crâne à coups de marteau. Il est inutile d’insister dans ces cas, heureusement très rares, sur la continuation des douches froides. Chez ces patients les bains minéraux, qui agissent par une température plus modérée, sont seuls indiqués. — Pendant la menstruation beaucoup de personnes s’abstiennent de tout traitement pour ne pas augmenter encore la perturbation existante. D’autres continuent sans le moindre inconvénient l’usage de l’eau et des douches, et il y a enfin des cas où l’on doit insister sur la continuation des douches à cause de l’abondance des pertes. Seulement dans ces cas on fait doucher particulièrement les épaules, les bras pour exercer une dérivation du bassin.

B. Bains chauds.

Quand notre corps est plongé dans une eau qui possède une température supérieure à celle de notre organisme (qui est de 37° et demi) celui-ci se surchauffe et présente des phénomènes analogues à ceux de la fièvre dont l’essence même est constituée par une élévation de la température au-dessus de la normale. Le pouls est accéléré, la respiration rapide et oppressée, les yeux sont brillants. Sous l’influence de la chaleur le sang se dilate, comme le liquide du thermomètre dont on chauffe le réservoir dans la main, et cette action, toute physique, produit rapidement des congestions vers tous les organes, le cerveau et les poumons surtout. Il n’est pas même besoin que la température s’élève au-dessus de 37 ½° pour voir apparaître ces phénomènes ; ils se produisent déjà par une température de 33 à 34° chez certains individus, car le fait que le corps est plongé dans l’eau, empêche la transpiration et partant la perte de chaleur