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Page:Kleist - Contes, t. 1, trad. Cherbuliez, 1832.djvu/180

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bald lui avait ramenés du Mecklembourg.

Après lui avoir fait quelques questions, sur l’âge et le nom de ses enfans, le prince s’ouvrit à lui sur la rebellion de son ancien domestique Nagelschmidt, et lui présentant le mandat de cet homme, il lui demanda ce qu’il avait à dire pour sa justification.

Quelque vif et profond effroi qu’il ressentît à la vue de ce papier, le maquignon eut cependant peu de peine à se justifier devant un homme aussi juste que le prince, des préventions qui l’accusaient. Quelques papiers qu’il avait sur lui, lui prouvèrent aussitôt l’invraisemblance de son accord avec Nagelschmidt, qu’il avait résolu de faire pendre à Lutzen pour le punir de son insubordination, lorsque l’amnistie avait paru. Ils s’étaient quittés ennemis mortels.