Page:Kleist - Contes, t. 2, trad. Cherbuliez, 1832.djvu/167

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la fenêtre de son cachot, n’aboutit qu’à rendre sa réclusion plus dure encore. Surpris dans cet essai, il fut dès lors resserré dans une plus étroite captivité. Renonçant à tout espoir de fuite, il se précipita aux pieds d’une petite image de la sainte Vierge, lui adressant de ferventes prières, comme à la seule personne qui pût encore le sauver. Mais le funeste jour parut, et avec lui l’intime persuasion que son horrible destin n’éprouverait aucun soulagement. Les cloches, dont les sons accompagnaient Joséphine à la place fatale, retentissaient déjà, et le désespoir s’empara de son âme. La vie lui parut insupportable, il résolut de se donner la mort au moyen d’une corde qui se trouvait par hasard en sa possession.

Il était, comme nous l’avons dit, occupé à assujétir cette corde à un clou