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CARNET DE ROUTE


une collection complète d’enfants. Cette smalah serait difficile à nourrir, il lui faudrait beaucoup de lait, et Tombouctou n’a de pâturages que pendant les pluies. C’est donc presque moi qui ferai la bonne affaire en me montrant magnanime.


Tombouctou, 5 Juillet 1898.

Trouvé Tombouctou, où je ne suis rentré que le 3, plus affreux que jamais. Les gens sont enchantés de mon expédition, d’autant plus que, de mes négociations préalables avec les Berabichs, sont résultés des arrivages de sel énormes. Tous viennent me dire qu’ils sont contents, que les affaires marchent bien, qu’ils prient Dieu que je reste longtemps, et ainsi de suite. En outre, vingt mille francs de prises que j’ai faites paieront mes dépenses supplémentaires. L’argent est le nerf de la guerre. Tout sera bien. Hier au soir, nous est tombée une tornade comme il y en a rarement. Les maisons de la ville, construites en terre sablonneuse,