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CARNET DE ROUTE


midens, que Hourst estime à 20,000 guerriers, dont un tiers cavaliers, sont les maîtres de Gao et du pays. Ils me font dire que, si je me borne à rester sur la rive droite, ils ne diront rien ; mais que, si je veux m’emparer de Gao et du pays, ils me feront la guerre et m’extermineront ; au demeurant, ils ajoutent que, s’ils ne réussissent pas, je serai le maître. C’est cette dernière hypothèse qui se vérifiera. Je ne me doute pas du temps pendant lequel j’accompagnerai encore la mission Voulet. Nous arriverons dans quatre ou cinq jours à Ansongo, où commencent les rapides, et je me demande si mes bateaux les passeront, ou non. Mes deux grands bateaux sont percés comme des écumoires, et ont leurs trous bouchés avec des chiffons quelconques ; à la première roche, je risque de les défoncer et de voir mes vivres aller par le fond. Voulet, lui, a des chalands en fer, plus solides, mais plus lourds. Je marche depuis plusieurs jours dans de grandes dunes de sable,