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DU LIEUTENANT-COLONEL KLOBB


ser un puits de soixante-dix mètres de profondeur, grâce auquel on peut couper en deux une étape qu’il fallait auparavant faire en une fois. Il y a bien quelques ombres au tableau, telles que eau sentant le poisson pourri, obligation de transporter avec soi une corde de quatre-vingts mètres pour attacher la calebasse, longueur de l’opération, l’aller et le retour demandant naturellement plusieurs minutes, et quand on retire la calebasse, la moitié de l’eau étant restée en route, etc… Mais, qu’est-ce que cela en comparaison de ne pas avoir d’eau du tout ?

Sous le nom d’escorte, je trimballe avec moi des porteurs, des spahis, des chevaux, des tirailleurs : c’est en réalité pour faire la police des caravanes et faire courir après les Maures, s’il y a lieu, beaucoup plus que pour me protéger. Les Maures n’oseraient jamais venir m’attaquer de jour ; lors même que je serais seul, ils se garderaient bien de m’assassiner ; je suis donc aussi tranquille qu’à Paris, et je