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Avec des engrais on obtenait 34 hectolitres au lieu de 25, et avec le système parcellaire les récoltes atteignent 35 hectolitres et demi. Dans quelques fermes il arriva même qu'on atteignit 44 hectolitres 1/2 et 50 hectolitres 3/4.

Si nous voulons avoir une appréciation exacte de l'agriculture anglaise, nous ne devons pas la baser sur ce qu'on obtient, dans quelques pièces de terre choisies et bien engraissées ; nous devons considérer tout le territoire dans son ensemble[1].

Or, sur chaque millier d'hectares du territoire de la Grande-Bretagne (Angleterre, Pays de Galles et Écosse) on estime que 433 sont occupés par des bois, des taillis, des landes, des

  1. Les chiffres suivants, qui servent de base à mes calculs, sont empruntés au Statesman's Year-book, 1909.
    Grande-Bretagne. (Angleterre, Pays de Galles, Écosse) :
    Surface totale 23.000.000 hectares
    Surface inculte 9.965.910
    Surface cultivable 13.034.090

    Se décomposant comme suit en 1908 :

    Pâturages permanents et prairies 7.047.650
    Fourrages verts 1.789.300
    Céréales, pommes de terre (222.000), fèves etc. 2.798.120
    Racines fourragères 1.222.130
    Jachères, etc. 127.170
    Houblon 15.750
    Fruits de verger 34.340
    Lin 120
    Surface cultivée 5.987.330


    Sur les 2.800.000 hectares consacrés aux céréales, etc., 658.000 étaient occupés par le froment, 693.000 par l'orge, et 1.264.000 par l'avoine. Forêts et plantations, 1.120.130 hectares.