Page:Kropotkine Champs, usines et ateliers.djvu/41

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du rendement était due principalement au perfectionnement de l’outillage.

Si nous prenons maintenant quelques branches séparément, en particulier les industries textiles et les industries mécaniques, le progrès apparaît encore plus frappant. Ainsi, si nous considérons les dix-huit années qui précédèrent 1879 — date à laquelle les droits d’importation furent augmentés de près de 30 %, et fut définitivement adoptée une politique protectionniste, — nous constatons que même sans droits prohibitifs, la production totale des cotonnades fut triplée, tandis que le nombre des ouvriers employés dans cette industrie ne s’élevait que de 25 %. Le rendement annuel de chaque ouvrier avait passé de 1135 à 2945 fr. Au cours des neuf années suivantes (1880-89) la production annuelle fut plus que doublée : elle atteignit les chiffres respectables de 1.225.000.000 fr. et de 160.000 tonnes. Depuis lors la production doublait de nouveau de 1890 à 1900, la quantité de coton écru travaillé dans les usines de l’Empire montant de 255.000 à 520.700 tonnes, et le nombre des broches s’élevant de 3.457.000 à 6.554.600. Il faut noter que, avec une population de 130 millions d’habitants, le marché national des cotons russes est presque illimité, et qu’en outre des cotonna-