Page:Kropotkine Champs, usines et ateliers.djvu/448

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sionnellement pour combattre les gelées d'hiver. La culture consiste, en effet, en pommes de terre primes, qui n'exigent aucun chauffage, et auxquelles succèdent des tomates. Les tomates, c'est la spécialité de M. B. Il fait aussi des cultures dérobées de radis, etc. Le prix de revient de la serre, l'appareil de chauffage non compris, est d'environ sept francs cinquante par mètre carré sous verre.

On récolte des pommes de terre à raison de 3 hectolitres et demi par are, ce qui fait environ 750 kg de pommes de terre primes pour la serre ; on récolte d'autre part des tomates, dans la culture desquelles M. B. obtient des résultats extraordinaires. Il ne pique qu'un millier de plants et leur laisse ainsi plus d'espace qu'on ne le fait ordinairement : et il cultive une variété « corrugated » (à surface rugueuse) qui donne des récoltes d'un poids considérable, mais n'atteint pas les mêmes prix que les variétés lisses. En 1896, il récolta 4 tonnes de tomates, et il en aura été de même en 1897. Les bons plants avaient donné jusqu'à 9 kg de fruit, alors que la récolte ordinaire des tomates est de 3 kg 5 à 5 kg 5 par plant.

La récolte totale s'élevait donc à 4 tonnes trois quarts de légumes, auxquels il faut ajouter les récoltes intercalaires. C'est un rendement de 950 kg par are (plus de 1.075 kg si l'on y comprend les récoltes intercalaires). Je n'indiquerai pas les