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Page:L'Écuyer - La fille du brigand, 1914.djvu/21

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DU BRIGAND
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« La Ruche Littéraire » l’accapare à son tour et plus récemment « Le Foyer Domestique » et « L’Album des familles ».

Nous lisons dans « la Guêpe », publiée à Montréal en 1860 : « Nous rappelons que la « Ruche Littéraire » du mois d’avril 1859 disait que MM. Chauveau, d’Orsennens, et Eugène L’Écuyer sont nos trois écrivains qui obtiennent le plus de succès dans la littérature légère. »

Nous ignorons si Eugène L’Écuyer a laissé dans ses cartons d’autres œuvres inédites. Nous n’en serions pas étonnés. Nous comptons pouvoir réunir quelqu’un de ces jours les œuvres complètes de ce modeste écrivain.

Il s’est aussi exercé dans l’art des vers et nous citerons ceux-ci, qu’il avait intitulés :

Soupir d’amourSOUPIRS D’AMOUR

Soupir d’amour, émotion de l’âme ;
Espoir doré, divin baume du ciel ;
Bonheur passé, souvenir qui m’enflamme,
Non, non, sans vous, point de charme réel.
Seul, ô mon ange, isolé dans la vie,.
Le cœur s’endort ; pour lui, point d’avenir.
Point de gaîté, de douce rêverie ;
Il vit obscur et meurt sans souvenir.

Soupir joyeux, lorsque ton cœur palpite.
Quand ton cœur bat, quand je vois dans tes yeux
Bonheur, espoir, sourire qui m’invite,
Amour constant, félicité des cieux !
Tendre soupir, quand tu verses des larmes.
Crois-moi, mon ange, amour doit en verser,
Cœur bien sensible a souvent ses alarmes,
Toujours paisible, il ne saurait aimer.

Le souvenir ! Cultive-le, mon ange,
Car tu le sais, pour nous tout est mortel ;
Dans nos destins, tout s’envole et tout change.
Le souvenir lui seul est éternel.