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DE MONSEIGNEUR BOUVIER


PREMIÈRE QUESTION
De l’empêchement par impuissance

L’essence du mariage est l’acte charnel consommé et accompli — le coït. — Le mariage est consommé par l’écoulement de la semence de l’homme, ou sperme, dans le vase naturel de la femme — le vagin — ou par l’accouplement de l’homme et de la femme, — le membre viril introduit dans la matrice — de telle manière qu’ils ne forment qu’une seule et même chair, selon ces paroles de la Genèse : Et ils seront deux dans une même chair.

Toutes les fois que le membre viril devenu rigide a pénétré dans le vagin, et que l’écoulement de la semence de l’homme a eu lieu, le mariage est réputé consommé, abstraction faite d’un écoulement analogue chez la femme, chose que d’ailleurs on ne peut pas reconnaître positivement et qui, d’après beaucoup de personnes, n’est absolument nécessaire ni à la conception ni à l’accomplissement de l’acte conjugal. L’impuissance n’est donc pas autre chose que l’impossibilité de consommer le mariage dans les conditions plus haut exposées.

Par conséquent, ceux qui n’ont qu’un testicule ne sont pas impuissants, car ils peuvent introduire leur membre dans le vagin d’une femme et répandre la semence prolifique. On ne doit pas non plus regarder comme impuissants les vieillards même décrépits. On a vu, en effet, des centenaires avoir des enfants de leur commerce avec de très jeunes filles.

Les femmes stériles ne sont pas, pour ce motif, impuissantes ; car il peut arriver que l’introduction du membre viril ait lieu et qu’elles reçoivent la semence de l’homme sans la retenir ou que toute autre cause les empêche de concevoir. Lorsque l’écoulement de la semence a lieu dans le vase naturel, — c’est-à-dire dans la matrice, — l’acte conjugal est accompli et l’impuissance n’existe pas, quoique, par suite de circonstances accidentelles, la conception n’ait pas lieu. Sont au con-