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DE MONSEIGNEUR BOUVIER

garder le silence sur tout le reste, à moins qu’on ne lui pose des questions ; — qu’il ne manque d’ailleurs pas de consulter les autres auteurs approuvés.

Donné à Rome, le 8 juin 1842.


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Deux questions nous embarassaient encore, nous les avons soumises à la Sacrée-Pénitencerie.

On demande : 1o Pèchent-ils mortellement ceux qui coïtent à la manière d’Onan ou le membre viril enfermé dans un fourreau défendu, vulgairement appelé capote anglaise — (qui coeunt onanastice vel condomistice, id est intendo nefario instrumento quod vulgo dicetur condom 14o éd. p. 187.) ?

Réponse : C’est crime que de se servir d’un pareil fourreau ; le péché est mortel.

On demande : La femme sachant que son mari pour coïter recouvre toujours son membre viril d’une capote anglaise, doit-elle se prêter au coït ?

Réponse. — Non, elle se rendrait complice d’un crime abominable et commettrait un péché mortel.

(Décisions rendues par le pape et le collège des cardinaux, le 8 juin 1842 et le 25 mai 1851.)

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L’épouse doit donc, par tous les moyens en son pouvoir, les caresses, toute espèce de marques d’amour, les prières et les exhortations, amener son mari à accomplir l’acte conjugal selon les règles, ou le décider à s’en abstenir complètement et à vivre d’une manière chrétienne ; l’expérience prouve que plusieurs femmes sont parvenues à vaincre la résistance de leurs maris en s’attachant ainsi à gagner leurs bonnes grâces.

On demande : 1o Si l’épouse peut demander le devoir à son mari lorsqu’elle sait qu’il en abusera.

Réponse. — Plusieurs théologiens affirment que la femme peut demander le devoir conjugal et ne fait qu’user de son droit. C’est l’opinion de Pontius, de Tamburini, de Sporer, etc. Mais d’autres, comme cela

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