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COURS DE LUXURE

eux-mêmes, afin d’écarter de leur esprit toute idée de surprise ou de soupçon sur la manière dont lui est venue la connaissance de ces détails qu’elles s’imaginent devoir être tout à fait étrangers aux prêtres.


Section huitième
De la masturbation diurne et nocturne dans le sexe féminin

Il est permis à celui qui éprouve une grande démangeaison dans les parties honteuses, dit saint Liguori, de la faire cesser par l’attouchement, quand même il s’ensuivrait une pollution. Et, citant une foule d’auteurs à l’appui de sa thèse, il continue : « Peut-être direz-vous qu’il peut arriver que ce prurit provienne de l’ardeur même de la passion libidineuse, d’où il suivrait que l’apaisement du prurit par la friction serait une espèce de délectation vénérienne. On répond qu’il est plus raisonnable de croire qu’un tel prurit, quand il est très désagréable, vient plutôt de l’âcreté du sang que de l’ardeur de la luxure. Au moins dans le doute reste la liberté de se débarrasser de cette incommodité par un attouchement licite en soi, puisqu’on peut licitement faire cesser au moyen de l’attouchement une démangeaison corporelle ; s’il arrive une pollution, elle arrive sans danger de consentement, par accident et involontairement, et par conséquent sans péché. Pour que l’on fût tenu de s’abstenir de cet attouchement, il faudrait avoir la certitude que le prurit est un effet de la luxure. Du reste, le R. P. Lacroix avertit sagement ceux qui aiment la chasteté de s’abstenir, autant du moins qu’il est moralement possible, de ces sortes d’attouchement. » (Liv. III, no 483.)

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« Il est permis à celui qui éprouve une démangeaison très incommode, dans les parties honteuses, de la faire cesser par l’attouchement, quand même la pollution s’ensuivrait. » (Mgr Gousset, archevêque de Reims.)