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L’ARCHITECTURE DE LA RENAISSANCE.

Matteo de Pasti, Boldu, Sperandio, Cristoforo di Geremia, etc.

Nous avons nommé les trois artistes dont le génie marque l’avènement de la Renaissance. Le premier en date est Ghiberti (1381-1455), l’heureux vainqueur, en 1402, du concours institué à Florence pour les portes du baptistère. Brunellesco (1377-1446), qui seul lui avait disputé la victoire, bien qu’un peu plus âgé, s’inclina de bonne grâce, reconnaissant la justice du jugement rendu ; puis, en compagnie de son ami Donatello (1386-1468), il partit pour Rome, où il espérait trouver dans l’étude des monuments antiques sa véritable voie. Là, en effet, ébloui par tout ce qu’il voit, il perd le soin de l’existence matérielle et ne rêve que chapiteaux, colonnes, entablements. Muni de bons dessins, instruit surtout par les méditations auxquelles il s’est livré, il revient plusieurs fois dans sa ville natale où une œuvre considérable préoccupe tous les esprits. Il s’agit d’élever sur le transept de Sainte-Marie-des-Fleurs la coupole dont Arnolfo di Lapo avait préparé la place, sans trop s’occuper des difficultés de l’exécution. Voyant que ses projets ont pour l’instant peu de chance d’être acceptés, il partage de nouveau son temps entre Rome et Florence, et attend patiemment jusqu’en 1420 l’occasion de provoquer un concours entre les architectes de tous les pays. Les Italiens seuls répondent à l’appel, et Brunellesco, qui prend part aux discussions préparatoires du jugement, critique si bien les plans et les idées de chaque concurrent qu’il n’en laisse rien subsister et qu’aucune résolution ne peut être prise. C’est alors qu’il expose ses idées. Suivant lui,