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L’ARCHITECTURE DE LA RENAISSANCE.

portants sont, à Dijon, le belvédère de l’hôtel Bretenières (1541) ; à Caen, le pavillon dit maison d’Étienne Duval (1550) ; à la Rochelle, la prétendue maison de Diane de Poitiers, rue des Augustins (1559).

Les habitations de second rang, celles qui d’ordinaire étalent aux yeux des passants toute leur richesse, sont naturellement plus nombreuses que les hôtels. On en trouve jusque dans les localités les plus infimes, celles qui n’ont jamais eu aucun renom. Beaucoup d’entre elles sont en bois, principalement dans la région nord-ouest, et l’on admire en bien des cas l’état de conservation des sculptures, presque toujours pleines de verve et d’esprit.

Certaines villes, comme Orléans, doivent une bonne part de leur célébrité artistique aux maisons que le temps a respectées. La plupart se distinguent par l’emploi d’un style tout local, spécialement caractérisé par des fenêtres géminées.

Nous ne pouvons même indiquer sommairement les maisons les plus curieuses. Pour se faire une idée de la variété qui règne en ce genre de construction, il faut parcourir les vieux quartiers de Rouen, Lisieux, Caen, Morlaix, Saint-Brieuc, Laval, Angers, Chinon, Tours, le Mans, Chartres, Riom, Poitiers, Fontenay-le-Comte, la Rochelle, Périgueux, Brive, Cahors, Rodez, Arles, Valence, Viviers, Vienne, Dijon, Joigny, Langres, Troyes, Bar-le-Duc, Beauvais et Amiens.

Au cours du xvie siècle, la plupart des villes, ayant pris de l’extension, sentirent le besoin de renouveler leur enceinte. Partout, du reste, si l’on ne voulait demeurer en arrière et compromettre la défense, l’obliga-