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L’ARCHITECTURE DE LA RENAISSANCE.

d’Armagnac, bâtit le pignon occidental de la cathédrale de Rodez. Il conçut, vers la même époque, le projet de terminer la tour sud-ouest, et par avance, dans une inscription orgueilleuse, abaissa devant son œuvre les pyramides d’Égypte. Mais le temps ne lui permit d’ajouter que quelques assises à ce qui existait déjà.

Sur les deux rives du Rhône, en Provence, en Languedoc, dans le Comtat et le Dauphiné, absence complète de monuments. Il faut remonter jusqu’à Lyon pour trouver prétexte à nous arrêter. Encore tout se borne-t-il au portail de Saint-Nizier que la tradition, non sans quelque raison, attribue à Philibert de l’Orme. Mais si le célèbre architecte a commencé les travaux, il ne les a pas terminés, et l’on ne saurait mettre à son compte le disgracieux enfoncement en demi-cercle que nous voyons aujourd’hui. Le projet primitif comportait une rotonde entière avec coupole et lanternon.

La Bourgogne, qui avait traversé des années si brillantes, au xve siècle, ne pouvait demeurer indifférente à la nouvelle évolution. De bonne heure elle eut sa part dans tout ce qui se fit de remarquable et l’un de ses artistes, Hugues Sambin, est même arrivé à une renommée peu commune. Seulement, comme pour Bachelier à Toulouse, les choses ont été singulièrement exagérées. Sambin, né aux environs de 1520, n’a pu à une date inconnue, mais évidemment trop récente puisque les deux portails latéraux étaient terminés en 1537, fournir les plans de la grande et belle façade de l’église Saint-Michel, à Dijon. Tout au plus, vers 1564, dut-il intervenir dans la construction du portail central qui, depuis l’année 1551, était resté inachevé. Le tympan et