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LIVRE II.

ment disposé pour encadrer une représentation presque colossale du Saint-Voult de Lucques[1].

Les chaires ne nous arrêteront pas longtemps. Celles pour lesquelles la pierre a été préférée au bois sont peu nombreuses. Les principales se voient à Notre-Dame d’Avioth (Meuse), à Notre-Dame d’Alençon et à Saint-Thibault de Joigny. Toutes sont de la seconde moitié du règne de François Ier.

Particulièrement dans la Somme, dans l’Aube, dans l’Yonne et dans la Nièvre on trouve des fonts baptismaux de la Renaissance. Ces petits monuments, souvent d’une grande élégance et de formes variées, font honneur aux artistes qui les ont conçus et exécutés. Toutefois nous ne nous attarderons pas à faire un choix et indiquerons seulement, à cause du joli édicule qui leur sert d’abri et date de 1534, les fonts de l’église de Magny (Seine-et-Oise).

Les tombeaux élevés dans les églises, durant tout le moyen âge, ne se composaient guère que d’un massif rectangulaire plus ou moins orné à son pourtour, sur lequel était couchée la statue du défunt en costume d’apparat. Même quand, au lieu de se dresser isolément, le monument était placé sous une arcade nommée enfeu, au fond d’une chapelle ou le long des nefs, les dispositions ne variaient pas. Si nous ne nous trompons, Louis XI est le premier personnage qui ait été représenté à genoux sur son tombeau, et encore cette position s’explique-t-elle par la statue de la Vierge devant laquelle il est censé s’incliner. Mais sans avoir

  1. Voir la Renaissance en France, t. III, p. 187-191.