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L’ARCHITECTURE DE LA RENAISSANCE.

Gudule, d’admirables vitraux peints par Jean Haeck sur les dessins de Michel Coxie et Bernard van Orley (1540-1547), où figure comme motif principal de décoration un imposant arc de triomphe. Il en est de même à Hoogstraeten, dans la Campine anversoise ; et si la Réforme n’avait accumulé tant de destructions, la liste serait longue des objets mobiliers qui mériteraient d’être signalés. Enfin, il ne faut pas oublier qu’un instant, après l’incendie de 1560, il fut question de reconstruire la cathédrale d’Anvers sur le plan et dans le style de Saint-Pierre de Rome.

Bernard van Orley, dont il vient d’être question, eut pour élève un nommé Pieter Coeck ou Koeck (1502-1553), qui, semble-t-il, eut une grande influence sur l’architecture de son temps. Porté par goût vers l’enseignement, il publia de bonne heure divers écrits sur la perspective et la géométrie. En outre, c’est à lui que l’on doit la première traduction en flamand des œuvres de Serlio (1546-1553). Van Mander, qui en parle longuement, prétend qu’il était à la fois peintre et architecte ; mais nous ne connaissons aucune construction de lui. Sa participation au mouvement de la Renaissance a été indirecte, bien que très efficace.

En même temps que Coeck, vivait Lambert Lombard (1505-1566), dont Guicciardini vante le goût éclairé. Cette appréciation de la part d’un Italien indique assez quelles étaient les tendances du maître liégeois, qui, de retour dans son pays, s’empressa de rompre avec le moyen âge. On doit le considérer comme un des chefs les plus actifs de la rénovation de l’art. Maniant également bien l’équerre et le pinceau, il