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L’ARCHITECTURE DE LA RENAISSANCE.

On a ainsi un exemple non moins nouveau qu’original de la manière de traiter les ordres classiques, et nous devons avouer que, réserve faite sur le danger de continuer dans la même voie, l’admiration ne saurait se marchander à une œuvre de tout point remarquable et imposante.

Buontalenti, qui non seulement était architecte de la ville, mais encore excellent ingénieur et décorateur fécond, a pour ainsi dire couvert la Toscane des œuvres de ses mains. On ne peut indiquer tous les ponts qu’il fit construire, toutes les fortifications dont il fournit le tracé et surveilla l’exécution. De même pour les églises et les palais qu’il éleva, principalement à Florence et à Pise. Après avoir débuté par la façade de Santa Maria Nuova, dans la première ville (1574), il finit par la belle villa de Pratolino, sur le penchant des Apennins, au début du xviie siècle.

Bien que leur talent les tienne quelque peu éloignés des précédents, certains architectes n’en méritent pas moins une courte mention. Ce sont :

Formentone, dont la seule œuvre citée jusqu’ici est le palais communal de Brescia (1508), mais qui, vu la ressemblance, doit également avoir bâti, à Vérone, le palais du Conseil, si faussement attribué à Frà Giocondo.

Les deux Zaccagni, Bernardo et Bernardino, qui florissaient à Parme durant le premier quart du xvie siècle.

Andrea Riccio, l’auteur, à Padoue, des plans de Sainte-Justine, curieuse église à série de coupoles et à croisillons arrondis, flanqués, ainsi que le chœur, d’absides secondaires.