Page:Léonard de Vinci - Traité élémentaire de la peinture, 1803.djvu/114

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CHAPITRE LVI.

Lequel est plus excellent et plus nécessaire de savoir donner les jours et les ombres aux figures, ou de les bien contourner.

Les contours des figures font paroître une plus grande connoissance du dessin que les lumières et les ombres : la première de ces deux choses demande plus de force d’esprit, et la seconde plus d’étendue ; car les membres ne peuvent faire qu’un certain nombre de mouvemens ; mais les projections des ombres, les qualités des lumières, leurs dégradations, sont infinies.


CHAPITRE LVII.

De quelle sorte il faut étudier.

Mettez par écrit quels sont les muscles et les tendons, qui, selon les différentes attitudes et les différens mouvemens, se découvrent ou se cachent en chaque membre, ou bien qui ne font ni l’un ni l’autre ; et vous souvenez que cette étude est très-importante aux Peintres et aux Sculpteurs, que leur profession oblige de connoître les muscles, leurs fonctions, leur usage. Au reste,