Page:Léonard de Vinci - Traité élémentaire de la peinture, 1803.djvu/326

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sorte de position ne doit être pratiqué qu’aux figures des vieillards, ou à celles des petits enfans, ou bien en ceux qui doivent paroîre fatigués, car cela témoigne une lassitude et une foiblesse de membres : c’est pourquoi il faut toujours qu’un jeune homme sain et robuste soit appuyé sur l’une des jambes, et s’il appuie quelque peu sur l’autre, il ne le fait que comme une disposition nécessaire à son mouvement, sans laquelle il est impossible de se mouvoir, parce que le mouvement ne vient que de l’inégalité.


CHAPITRE CCLXV.

De la position des figures.

Les figures qui sont dans une attitude stable et ferme, doivent avoir dans leurs membres quelque variété qui fasse un contraste ; c’est-à dire, que si un des bras se porte en devant, il faut que l’autre demeure ferme ou se retire en arrière ; et si la figure est appuyée sur une jambe, que l’épaule qui porte sur cette jambe soit plus basse que l’autre épaule : cela s’observe par les personnes de jugement, qui ont toujours soin de donner le contrepoids naturel à la figure qui est sur ses pieds, de peur qu’elle ne