Page:Léonard de Vinci - Traité élémentaire de la peinture, 1803.djvu/333

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peut distinguer autant d’aspects différens dans la main, que de parties dans le mouvement ; donc il y a dans la main des aspects à l’infini ; ce qu’il est impossible qu’aucune imagination puisse retenir. La même chose arrivera, si la main au lieu de baisser d’A en B, s’élève de B en A.


CHAPITRE CCLXXII.

De la bonne pratique qu’un Peintre doit tâcher d’acquérir.

Si vous voulez acquérir une grande pratique, je vous avertis que si les études que vous ferez pour y parvenir ne sont fondées sur la connoissance du naturel, vos ouvrages vous feront peu d’honneur, et ne vous apporteront point de profit ; mais si vous suivez la route que je vous ai marquée, vous ferez quantité de beaux ouvrages, qui vous gagneront l’estime des hommes, et beaucoup de bien.


CHAPITRE CCLXXIII.

Du jugement qu’un Peintre fait de ses ouvrages, et de ceux des autres.

Quand les connoissances d’un Peintre ne vont pas au-delà de son ouvrage, c’est un