Page:Léonard de Vinci - Traité élémentaire de la peinture, 1803.djvu/345

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


CHAPITRE CCLXXXV.

De la représentation d’un lieu champêtre.

Les arbres et toutes les herbes qui sont plus chargés de petites branches, doivent avoir moins de tendresse en leurs ombres, et les autres dont les feuilles seront plus grandes et plus larges, causeront de plus grandes ombres.


CHAPITRE CCLXXXVI.

Comment on doit composer un animal feint et chimérique.

Vous savez qu’on ne peut représenter un animal s’il n’a des membres, et il faut que chacun de ses membres ressemble en quelque chose à ceux d’un véritable animal ; si vous voulez donc faire qu’un animal feint paroisse être un animal véritable et naturel, par exemple, un serpent, prenez pour la tête celle d’un mâtin, ou de quelque autre chien, et donnez-lui les yeux d’un chat, les oreilles d’un porc-épic, le museau lévrier, les sourcils d’un lion, les côtés des tempes de quelque vieux coq, et le col d’une tortue d’eau.