Page:Léonard de Vinci - Traité élémentaire de la peinture, 1803.djvu/42

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Lelio Gavardi d’Asola, prévôt de Saint-Zenon de Pavie, et proche parent des Manuces, étoit professeur d’Humanités ; il avoit appris les belles-lettres à messieurs Melzi, et cela lui avoit donné occasion d’aller souvent à leur maison de campagne : il y trouva les treize volumes des ouvrages de Léonard, qu’il demanda ; on les lui donna, et il les porta à Florence, dans l’espérance d’en tirer beaucoup d’argent du Grand-Duc ; mais ce prince étant venu à mourir, Gavardi porta ses livres à Pise, où il rencontra Ambroise Mazzenta, gentilhomme du Milanois, qui lui fit scrupule d’avoir tiré les papiers de Léonard de messieurs Melzi, qui n’en connoissoient pas le prix. Gavardi, touché de ce qu’on lui avoit dit, rendit à Horace Melzi, chef de sa maison, les livres de Léonard. Comme Melzi étoit un fort bon homme, il reconnut l’attention que Mazzenta avoit eu à lui faire plaisir, et lui fit présent des treize volumes des papiers de Léonard. Ils restèrent chez les Mazzenta, qui par-