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DE KANG-HI

écailles de tortues. Les événements ordinaires se reglent suivant les conseils de l’almanach impérial. Ce livre précieux indique exactement les jours où il ne seroit pas prudent de se mettre en route, et marque jusqu’aux heures où il ne seroit pas sain de manger de petits chiens[1]. Enfin, cette nation si éclairée montre autant de crédulité que les plus ignorants des sauvages. — A l’égard de l’idolâtrie, je pense, répondit M. Scrutant, qu’il vaut encore mieux croire à plusieurs dieux, que de ne croire à aucun, comme font plusieurs Européens de ma connoissance. Mais, quelque pure que soit la

  1. Voyez l’almanach impérial chinois pour l’année 1796 , publié par Murr, à Nuremberg. On sait que les Chinois, et presque tous les peuples de l’Asie orientale, mangent des chiens. Ils prétendent que cette viande rafraîchit le sang. Les Carthaginois avoient aussi cette coutume. Justin, liv. 19, chap. I.