Page:L’Église arménienne orientale, trad. Dulaurier, 1859.djvu/18

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rendit un semblable édit. Ces persécutions n’ébranlèrent pas cependant la constance des évêques et des prêtres arméniens, fidèles à observer, pour les dogmes, le culte et les prières, tout ce que leur prescrivait l’Église-mère de Jérusalem, dont l’Église d’Arménie peut à juste titre se nommer la fille, comme celle des Grecs. L’Église d’Arménie, pendant cette période, était unie à celle de Jérusalem et à l’Église grecque ; et la paix régnait en tous lieux. Plusieurs évêques arméniens furent ordonnés par les évêques grecs ou ceux de Jérusalem. Le service divin, chez les Arméniens, se faisait, en grande partie, en langue grecque, car alors leur alphabet n’était pas inventé, et ils avaient de commun avec les Grecs quelques livres de prières et leur Nouveau Testament. Mais, dans les relations politiques et officielles avec les États voisins, ils employaient les lettres perses. La hiérarchie du clergé arménien n’avait que trois degrés : l’épiscopat, le sacerdoce et le diaconat. Chaque évêque était indépendant dans son diocèse, et tous avaient un rang égal.