RÉPONSE
« Compère, c’en est fait de nous, nous sommes
» Mis dedans, vous par amour, moi par force ;
» Les poussées nous ont réduit à cette gêne,
» Et nous avons, vous les moqueries, moi les noix.
» Pour véroles et enjeux nous voilà séquestrés,
» À tous deux il nous faut de l’argent ;
» Vous êtes fait en stuc et moi en peinture,
» Nos infortunes voguent à une seule rame.
» Les figures nous ont tous deux coïonnés,
» Les paroli nous ont été d’un bon usage,
» Sous le nombril ils nous ont ruinés.
» Mais mon état est pire, il n’y a pas à dire ;
» Vous, grâce aux fers vous espérez reprendre haleine,
» Et moi je crains de mourir dans les fers. »
L’AUTEUR À SON CAS
Que penses-tu faire, mon cher cas ?
N’es-tu pas encore soûl de la Moniche ?
Je veux bien qu’elle soit une bonne chose,
Que chez elle tu te sois éreinté et défait ;
Mais depuis tant de temps, sacredieu !
Que tu vogues dans cette bougresse de gondole,
Et que tu sais combien elle te coïonne,
Tu ne veux pas encore te jeter à l’eau ?
Je le vois bien, tu ne seras pas satisfait