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L’ŒUVRE DE GIORGIO BAFFO

Qu’il le mène dans une maison
Où il verra un gentil visage
Qui lui mette la cervelle à l’envers,
Et le fasse s’amouracher.


L’AUTEUR VEUT SE RETIRER DANS LA SOLITUDE

Il n’est plus une seule femme qui me plaise
Et celles que je voudrais ne me regardent plus ;
Mais telles sont du monde les vicissitudes
Que ce qui plaisait jadis aujourd’hui déplaise.

Peu s’en faut que je ne me mette à rester chez moi,
Je n’en ferai que mieux mes propres affaires,
Et la Nature, qui sait ce dont on a besoin,
Est persuadée que ce serait là mon bonheur.

En fait ce qui me semble une disgrâce
Des plus grandes que le ciel m’ait envoyées,
Il faudra au contraire que je l’en remercie,

Par la raison que si de quelque gentil minois
Je ne pouvais obtenir entièrement la faveur,
Par Dieu ! je lui laisserais mon oiseau dedans.


L’AUTEUR LOUE LE ROI DE PRUSSE ET N. D. LA DAUPHINE

Au Ciel, Mars et l’Amour se sont mis à l’œuvre
Pour faire chacun un morceau
Qui fût l’honneur de toute la Nature,
Et que nul ne pût égaler.