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L’ŒUVRE DE GIORGIO BAFFO

Et je ne crois pas qu’il y en ait une seule bonne ;
Ils le savent bien, ceux qui ont bon nez.

Pour moi, je soutiens en face à tout le monde,
Parce que je suis persuadé du fait,
Que la félicité gît en la Moniche.


COÛTE QUE COÛTE L’AUTEUR VEUT FOUTRE

Plutôt il se peut faire que le Soleil ne luise,
Que dans le ciel ne se voie plus la Lune,
Que tombent les étoiles une à une,
Que sur la Terre il n’y ait plus un seul trou ;

Que tout soit confusion dans la Nature,
Que le Vent sur la Mer ne fasse plus de ses coups,
Qu’il n’y ait plus de poissons dans la lagune,
Que le Pont-de-Fer n’ouvre plus passage ;

Il se peut faire que plus la pluie ne mouille,
Il se peut faire que plus le feu ne cuise,
Que ne produise plus de fleurs la campagne,

Que redevienne crue la viande une fois cuite,
Que le fleuve rebrousse vers la montagne :
Mais il ne se peut jamais faire que je ne foute.


PARALLÈLE ENTRE L’AMIRAL ET L’AUTEUR

De même que l’Amiral éprouve un grand bonheur
Quand il pense monter la galère capitane,