La musique m’assomme, la poésie aussi,
Mais de la moniche jamais je ne me dégoûte.
Qu’est-ce que cela veut dire ? C’est une maladie,
Ou c’est le juste châtiment de mes péchés,
Ou bien je la comprends mieux que qui que ce soit.
SUR LA FOIRE DE VENISE
Fichez-moi le camp, salopes, qu’est-ce que ce chahut ?
Toute la soirée se promener à l’Ascension,
Vêtues de robes négligées
Pour faire tressauter l’oiseau trois milles au loin ?
Étrangers, ouvrez l’œil attentivement,
Et ne vous laissez pas tromper par l’apparence ;
Sinon, chair de vache, de prime abord,
Vous paraîtra culotte de jeune veau.
Chez la Marion, la Hollandaise, la Trombettina,
Gardez-vous d’aller : ce n’est pas bonne marchandise ;
Non plus chez la Margherita, la Meneghina,
La Zane, la Schizza, l’Allemande la Cappona ;
En somme, toutes ces filles de belle mine
Sont pleines de vérole, au cul et à la moniche.
SUR LE MÊME SUJET
Qui veut goûter d’un noble passe-temps
Aille se promener le soir sur la Piazza :