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586 L’ALCORAN.  

de la foy ; la beauté de leurs corps ne te deſplaira pas, lors que tu verras. Ils ſe dreſſent lors qu’ils parlent, & ſemblent une piece de bois dreſſez contre une muraille, ils ont peur de tous les bruits qui courent, & ſont vos ennemis ; gardez-vous d’eux, ſans doute Dieu les exterminera ; comme peuvent-ils blaſphemer contre ſa loy ? Lors qu’on leur dit, venez vers le Prophete il demandera pardon à Dieu de vos pechez; ils ont branſlé la teſte & le ſont retirez avec orgueil ; malheur eſt ſur eux, ſoit que tu demande pardon pour eux ou que tu ne le demande pas, Dieu ne leur pardonnera pas, il n’ayme pas les impies. Ils diſent ne faites point de bien a ceux qui ſuivent ce Prophete de Dieu juſques a ce qu’ils l’ayent abandonné, les treſors du Ciel & de la terre ſont à Dieu, mais ils ne le comprennent pas ; ils diſent, ſi nous retournons à la ville de la Medine, nous en chaſſerons la honte & l’ignominie, nous y eſtablirons la grandeur & l’honneur, au contraire la grandeur, la force & la victoire procedent de Dieu, de ſon Apoſtre & de ceux qui croient en ſa loy, mais les infidelles ne le cognoiſſent pas. O vous qui croyez en Dieu, vos richeſſes & vos enfans ne vous doivent pas devoier de ſon ſervice, ceux qui le quitteront ſeront au nombre des gens perdus, faites des aumoſnes des biens qu’il vous a donnez avant que l’heure de voſtre mort arrive ; alors les impies diront, Seigneur ſi tu ne m’euſſe pas ſi toſt faict mourir, j’aurois embraſſé ta loy. Dieu ne retar-