Page:L’Arioste - Roland furieux, trad. Reynard, 1880, volume 1.djvu/228

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

des jours et des mois qu’il suivit cette route, il put voir et la terre et la mer. Or, arrivé un matin près de Londres, le cheval ailé le déposa sur les bords de la Tamise.

Là, dans les prés voisins de la ville, il vit une nombreuse troupe d’hommes d’armes et de fantassins, qui, au son des trompettes et des tambours, défilaient par pelotons compacts, devant le brave Renaud, honneur des paladins. Si vous vous rappelez, je vous ai dit plus haut qu’il avait été envoyé dans ce pays par Charles, pour y chercher des secours.

Roger arriva juste au moment où se faisait la belle revue de l’armée. Pour en connaître le but, après être descendu sur terre, il interrogea un chevalier. Celui-ci, qui était courtois, lui dit que c’étaient les forces de l’Écosse, de l’Irlande, de l’Angleterre et des îles voisines, dont les nombreuses bannières étaient déployées en cet endroit ;

Qu’une fois la revue terminée, les troupes se dirigeraient vers la mer, où les attendaient de nombreux navires ancrés dans le port, pour les transporter au delà de l’Océan. « Les Français assiégés se réjouissent, fondant de grandes espérances sur les forces qui vont les sauver. Mais afin que tu sois complètement informé, je te signalerai séparément les divers bataillons.

« Tu vois bien cette grande bannière où les lis sont placés à côté des léopards ; elle est déployée dans les airs par le capitaine en chef, et tous les autres étendards devront la suivre. Le nom de ce