Page:L’Enfant du plaisir, ou les délices de la jouissance, 1803.djvu/123

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s’il est volage, c’est nous qui l’excitons à l’inconstance ; s’il est perfide, c’est nous qui lui en inspirons les premiers procédés ; s’il est faible, c’est encore nous qui profitons de sa faiblesse plutôt que de lui remontrer son erreur.

« Eh bien ! lui dis-je, ma petite bonne amie, il y a peu de mal à tout cela ; voilà d’abord deux louis pour subvenir à ta dépense : demain je dois dejeûner chez une dame qui ne me refusera pas de te prendre à son service d’après ma recommandation ; si dans tous les cas cela ne peut réussir, viens toujours me voir, nous aviserons ensemble à quelqu’autre moyen, telle chose qui t’arrive, pourvu que tu sois sage, je ne t’abandonnerai pas.

La charmante Rose fut reconnaissante jusqu’aux larmes, de l’intérêt que je prenais à elle et de la générosité que je lui témoignais. Je la fis dîner avec moi :