Page:La Belle sans chemise, 1797.djvu/92

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de se voir comme il faut, quelques plaisantes postures qu’elles fissent ; elle s’avisèrent de monter sur les siéges, de lever leur chemise et d’exposer, l’une près de l’autre, devant un grand miroir, le pot aux roses. Notre valet-de-chambre ravi de voir de semblables merveilles, se contint le plus qu’il put, pour ne les point interrompre ; mais comme la bizarrerie du sort traverse toujours la bonne fortune, une toux fâcheuse le trahit, ensorte qu’il auroit fort mal passé son tems, tant ces jeunes filles étoient animées, s’il ne se fût dérobé au plus vîte à leur fureur. Jamais Actéon ne porta tant de bois, qu’il monta de corne à