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avec réserve. Ainsi, même pour l’époque moderne, il existe dans les blasons figurés des confusions et des transpositions d’armoiries d’une famille à une autre.

Quant à ce qui concerne les abbesses de Saint-Georges, on ne peut guère tirer parti des indications du manuscrit qu’en le contrôlant à l’aide de documents moins contestables et laissant moins de part à la fantaisie.

J’aurai pourtant recours à cette source de renseignements héraldiques, pour les abbesses dont le blason n’est pas connu par ailleurs. Il est permis de supposer que les armoiries reproduites dans ce manuscrit de 1718 sont conformes à celles qui étaient peintes et sculptées dans la chapelle de N.-D. de la Cité, comme le constate un concordat passé en 1722, par lequel Mme d’Alègre, abbesse de Saint-Georges, concédait à une congrégation laïque de la Sainte Vierge l’usage de la chapelle pour ses réunions[1].

Voici les armes que le manuscrit attribue à Thiephaine, troisième abbesse de Saint-Georges : « d’hermines au lion de sable. »

  1. Extrait du concordat ci-dessus mentionné :
    « Ont reconnu et reconnaissent les dits congréganistes qu’en entrant dans la dite chapelle, ils en ont trouvé les murs en bonne réparation, l’autel de la dite chapelle fait de pierre de tuffe avec des colonnes de marbre fort propres, au milieu duquel sont deux petits gradins et un tableau de l’image de la Sainte Vierge où sont peints les armes de la dite dame d’Alègre, abesse ; en haut de l’autel un image de la Sainte Vierge en bosse, placée dans une niche au-dessous de laquelle est cette inscription : Notre Dame de la Cité. — Le devant de l’autel garny d’une boisure peinte ; aux deux costés de l’autel, deux grandes images en bosse, l’une de saint Georges, l’autre de saint Maximin, premier évêque de Rennes. Pareillement, aux deux costés de l’autel, les armes des différentes dames abbesses de Saint-Georges, placées et gravées dans la muraille ; et sur la porte de la dite chapelle, celle de Madame de La Fayette, aussi abesse de Saint-Georges, » etc., etc.