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présidial de rennes. » Elle emportait le pouvoir d’instituer tous officiers de justice, comme Sénéchal, alloué, lieutenant, procureur d’office et greffier, notaires, sergents généraux et bailliagers, pour recueillir en leur tour et rang les revenus des bailliages dépendants de chaque seigneurie qui relevait de Saint-Georges.



CHAPITRE VI.
L’abbaye au XVe siècle. — Rennes s’accroit aux dépens Saint-Georges ; les fortifications bouleversent son enclos. — Mandements des ducs de Bretagne. — Procédure contre les bourgeois de Rennes. — Dispute de préséance : Perrine du Feu et l’abbé de Saint-Melaine. — Relâchement et décadence.

Le xve siècle vit commencer pour l’abbaye de Saint-Georges une période d’embarras financiers causés par la diminution de ses revenus et par les sacrifices que lui imposa l’autorité souveraine au nom de l’utilité publique.

C’est sur son domaine, c’est à travers le territoire de ses fiefs, à Rennes, que furent tracées et construites les nouvelles clôtures de la ville neufve, commencées en 1422. On creusa, en grande partie sur le terrain et dans les jardins du monastère, les fossés et les douves de l’enceinte ; une porte, qui prit le nom de Saint-Georges, fut établie tout près de l’église abbatiale, dont le côté septentrional se trouva joindre immédiatement la muraille de défense. Ce fut à cette époque (vers 1424) que le fonds de la Motte à Madame l’abbesse, qui faisait partie des jardins et du pourpris, fut perdu pour l’abbaye. Elle resta séparée du terrain « du moustier » par un large fossé muni de contre-escarpes. La ligne du mur d’enceinte coupa les jardins à l’Est