Page:La Blondine ou avantures nocturnes entre les hommes et les femmes, 1762.djvu/39

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loit faire, je l’enfoncerai fort avant dans cete fente que je touche et après quelques éfforts il fendit l’endroit. Lillon s’écria, ah Lorinet ! retirez-vous, vous me bleſſez, vous me faites mal ! voulez-vous dit-il que je quitte priſe ? non, dit-elle, achevez, mais vîte. Il redoubla auſſitôt les ſecouſſes, Lillon dit eh, eh, eh, eh, eh, elle ne dit plus, jusqu’à ce que ſentant les approches du plaiſir, ah, ah, dit Lorinet, embraſſez moi, mon petit cœur, ma Venus, je piſſe, je jette l’urine, et moi auſſi dit Lillon, avance, avance Lorinet le plus que tu pourras, ah, je me meurs, je n’en peux plus, elle perdit ici les mots et ajouta un peu après, quel jeu eſt cela ? Sitôt qu’ils eurent achevé, Lillon ſe leva et vint à moi, ah me dit elle en m embraſſant quel petit jeu ! Lorinet la baiſa, mais quoi, dit elle je ſuis mouillée ſous ma chemiſe, d’où vient cela ? Lorinet lui fit lever les juppes, prennez garde, dit-il, qu’on ne s’aperçoive de cete liqueur verſée, car on tireroit de là des conſéquences qui nous ſeroient des avantageuſes, il l’eſſuya avec un mouchoir. Je régardois curieuſement, et comment, dis-je à Lorinet, eſt-ce que cela ſe pouvoit faire ? qu’avez-vous fait tous deux enſemble pour étre ainſi mouilles ? Nous avons fait, dit Lorinet, ce que font nos pères et mères, ce que font ceux qui ſont