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Page:La Bruyère - Œuvres complètes, édition 1872, tome 1.djvu/26

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venir à Paris pour enseigner l’histoire à M. le Duc[1] ; et il resta jusqu’à la fin de sa vie attaché au prince en qualité d’homme de lettres, avec mille écus de pension. Il publia son livre des Caractères en 1687, fut reçu à l’Académie françoise en 1693 (le 15 juin), et mourut en 1696 (le 10 mai)[2]

Voilà tout ce que l’histoire littéraire nous

    fils de noble homme Loys de la Brière (sic), controlleur des rentes de la ville de Paris ; « Et de demoiselle Elisabeth Hamouyn, ses père et mère ; lequel a esté tenu et eslevé sur les saints fonts baptismaux de St Xρ(isto)phe par noble Jean de la Brière (parain) ; la maraine fut dame Geneviesve du Boys, espouse de M. Daniel Hamouyn ; et ont signé : de la bruyère. — ; De La Bruyère. G. Du Bois.  »

  1. M. le Duc Louis III de Bourbon, petit-fils du grand Condé, et père de celui qui fut premier ministre sous Louis XV. Né le 10 octobre 1668, ce prince mourut en 1710. Des biographes ont prétendu que l’élève de La Bruyère avoit été le duc de Bourgogne. Ils se sont trompés.
  2. L’abbé d’Olivet raconte ainsi sa mort : « Quatre jours auparavant, il étoit à Paris dans une compagnie de gens qui me l’ont conté, où tout à coup il s’aperçut qu’il devenoit sourd, mais absolument sourd. Il s’en retourna à Versailles, où il avoit son logement à l’hôtel de Condé ; et une apoplexie d’un quart d’heure l’emporta, n’étant âgé que de cinquante-deux ans. »