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2o ARMOIRIES de Robert-Pierre de la Bruyère (le plus jeune des deux frères de l’auteur), d’après l’Armorial général de la France (Bibliothèque nationale, département des manuscrits, Paris, tome II, p. 580, pour le texte, et tome XXIII, p. 601, pour le dessin).

(Planche au trait.)

Robert-Pierre de la Bruyère fit enregistrer ses armoiries en 1697, comme l’y obligeait l’édit de novembre 1696. D’après l’Armorial général, il portait : D’azur, à deux racines de bruyère mises en chevron, accompagnées en chef de deux molettes d’or, et d’un croissant d’hermines en pointe.

Ce ne sont plus exactement les figures de l’écusson gravé sur la tombe de son père et de son oncle. Les étoiles sont devenues des molettes ; les bâtons écotés, des racines ; et du croissant ne sortent plus des tiges fleuries de bruyères.

Robert-Pierre avait-il perdu, en 1697, le souvenir exact du blason que ses frères avaient fait graver sur la tombe de leur père, en 1672, alors qu’il avait dix-huit ans ? A-t-il voulu le simplifier ? Les commissaires ont-ils reçu de lui des déclarations ou des notes incomplètes ? Leur a-t-il fourni une empreinte de cachet sur lequel ils n’ont pu lire le métal du chevron ? Entre ces conjectures, nous ne savons quelle est la plus vraisemblable.