uoi ! de tous ces lotus en nos Thulés éclos
Pas un ne s’enguirlande au monstre de la proue !
Et le rire au buccin du vert Triton s’ébroue,
Multiforme bouffon de nos altiers sanglots !
Sinistre mer, que l’éperon quadruple troue !
Nos rêves, accoudés pensifs sur les noirs flots
S’étiolent, et le nain Orgueil vire la roue,
Et l’antenne s’efforce aux insurgis Ilôts !
Cependant que debout sur la Guivre, au sillage
Notre Espoir en habit de fer suit un mirage
Risible et beau comme un Polyphème aveuglé :
Ah ! l’Île est si lointaine à nos obèses voiles !
Et ta nuit, Atlantide où nous avons cinglé,
C’est l’âpre Niobé pleurant les Sept Étoiles !
ygne du Dernier Jour, défi vierge aux ténèbres
Où des Gestes prédits par d’anciens nécromants
Initieront d’inéludés écroulements,
Exalte agonisant l’amour des Morts célèbres !
Et si le chant rythmé des harpes de tes plumes
Insurge en ta candeur la Nef du Souvenir,
Qu’au moins le Vaisseau chante aux Léthés à venir
Son mépris incroyant des mortelles écumes !
Que sur Méduse plane un dédain d’Arion !
Que la nef surnageante ait des mystères d’arche
Aux noirs anneaux du Styx rampant comme un python :
Et que s’érige, en ta splendeur d’Espoir qui marche
Vers la Léda d’aurore offerte au Cygne-Dieu,
L’inobscurci Départ de tes ailes d’adieu !