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Page:La Curne - Dictionnaire historique - 1875 - Tome 01.djvu/104

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AC — 80 — AC

AC — 80 — AC CONJIT.. Acquei’iens, sub’}. prés. Acquérions. (Perard, Ilist. de Bourg:, p. .^0-2, lit. de 1-201.^ Acqnerii, partie. Acquis. Bien acqttem, mal ariiuerii, Quand fol y fiert, tout est perdu. C’est une espèce de proverbe, auquel donna lieu parmi les Bourguijrnons, la mauvaise conduite de leur Duc, Charles le Téméraire. (S’ Julien, Mesl. liist. p. 63.) /Uv/MJÉjrjfé’, subj.prés. Acquierre. (Al.Cliart. Poës. p. 615.) Aliiert, indic. prés. Acquiert. (Ane. Poës. Fr. ms. du Vatic. n" 1 Wn, fol. I.".7, V .) Aqueisse, inip. subj. Aquisse. (.Jeh. de l’Escur. à la suite du Rom. de Fauvel, ms. du li. n’ tiSI’2, fol. 62, R’col.î. VAni.NTES : ACQUERRE. Gloss. du Rom. de la Rose, Ord. T. I, p. 71. Akei-hre. Ane. Poës. Fr. MS. du Vat. n" 1490, fol. 8G. AQiEniiE. Athis. MS. fol. 52, R» col. 1. Aquuœr. Villehard, p. 8t). Acquost, subst. masc. Acquisition , acquest. Oain. piolit, avantage. Seau. Sur le premier sens. (Voy. Du Cange, Gloss. lat. au mot Acquesta, col. 103; et Laur. Gloss. du Dr. fr. " Acquest est un ternie général, qui eom- <c prend les acquéremens faits avant le mariage et « depuis. » (Coul. gén. T. II, p. 211.) On s’en sert encore en termes de pratique, dans le sens générique d’acquisition ; et c’est en ce sens que Laurière définit le Droit de nouvel acquest, un droit appartenant au Seigneur, « Quand personnes • (Vol. I, p. li.") ;] c’est-à-dire, qu’ils n’y gagnèrent rien. • Au contredit n’a point iVaquest. » (Kabl. ms. du R. n- 7218, fol. 2i2, H° col. 1.) Cette expression signifie, ([n’il ne sert rien de contredire, que l’on n’y gagne rien. Enfin acquest. en latin ncqueversium, a signifié Seau. •• Survint Jebannettetiui portoit deuxa6Y/Hc/s « pour emporter de l’eaue dicelle fontaine. >• (Let- tres de 13!)l, citées par D. Carpentier, suppl. Gloss. de Du G. au mol acqueversium.) Nous ne le trou- vons en ce sens que sous la première orthographe. oy. Cueillir l’Eau, pour Puiser de l’Eau, sous l’article Crrn.i.m ci-après.) v.RiA>Ti:s : ACQUEST. OrUi. subsist. - Laur. Gloss. du Dr. fr. - Farce de Patlielin. Ai’.orET. (Kuv. de .loach. du Rellay, p. 419, V». Agi ts. (Plur.) Oïd. T. 1, p. 119. AQLiC’iT. Fabl. MS. du H. n» 7218, fol. 242, R» col. 1. — S. liern. Serm. Fr. MSS. p. 2W. AyCEZ. (Plur.) Ord. T. I, p. 79, art. 13. Acqnesto, suhst. fém. Acquisition. Exploits, conquêtes. .Nous lisons au premier sens : <• ches X livreies " de tere vuel-jc c’on asieche à mes acas (1) e à mes « aquestes, ke j’ai fais au plus prèsd’iluel^es. » (Du Chesne, Généal. de Guines, uhi su])rà.) .u figuré, ce mot a signifié exploits, conquêtes. (Voy. AcocESTEn ci-après.) « Est-ce par vantise ou « parfaits acquis par vaillance’!' en vérité, dist-il, « ce n’est point par vantise ne par acqueste. >> (Percef. Vol. V, fol. 13. V col. 2. VARIANTES : ACQUESTE. Percef. Vol. V, fol. 43, V» col. 2. Aqueste. Du Chesne, Gén. de Guines, p. 2K^, lit. de 1241. Aciiuester, verbe . Acquérir, gagner. Conquérir. Ménage dérive ce mot du latin adquu’sitare. Le premier sens est le sens propre : « un frère aisné « (|ui a acqueslé de ses frères ou soMirs puisnez ou o de l’un d’eux, à prix d’argent le fief, etc. » (Coût, gén. T. I, p. 45.").) De là la signification générale d’acquérir, gagner. (Voy. AcorERUE ci-dessus.) Mais s’entre bont et volée il a’aqucste Le sort eureux, etc. Crétin, p. 185. Dans le sens particulier d’acquérir par les armes, conquérir, on a dit : Après la prinse de Libourne, liressiere vint en la cité, Pour prendre possession bonne. De ce qu’on avoit acqueslé. Vigil.dcCh. VU, T. n, p. 132. C(iN.irr,. Acquescés (faute pour Acquestés). Acquérez. (Eust. des Ch. Poës. mss. fol. 427, col. 3.) Aquasteil, partie. Acquis. (S. Bern. Serm. fr. mss. page 67.) Aquastet, indic. prés. Acquiert. (S. Bern. Serm. fr. MSS. p. 91 et 303.) Aquest, subj. prés. Ac»iuière. (S. Bern. Serm. fr. MSS. p. 40.) VARIANTES : ACQUESTEIi. Perard, Ilist. de Hourp. p. Wr>, tit. de 1257.- Gloss. de l’ilist. de Paris. — S. Hem. Serm. fr. MSS. p. 40. AyUASTER. S. Rern. Serm. fr. MSS. p. 67 et passim. Aquester. Crétin, p. 185. Acquesteur, sul/st. fém. et masc. Acquéreur. (Voy. Monel, Oudin et Colgrave.) On disoit au (1) acM est un mot picard qui signifie achats.