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Page:La Curne - Dictionnaire historique - 1875 - Tome 01.djvu/110

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ayes cntaultê dans ce passage : « Abbaz les édifi- « ces, et acruaulté que les puissans, et les plus » graus citez, et les plus nobles mettes à Tespée. » (Clirou. S’ Deiiys, T. I, fol. M, V°.) C’est-à-tlire, « sois si cruel tiue tu passes au 111 de l’espée, etc. » Actabei’, verbe. Achever. On a dit li?urément : « baille-moi le poinhal. car <■ je le actaberai : voulant dire qu’il le aclievoroit o de murtrir. » ;D. Carp. suppl. Gloss. de Uu C. au moi Actuare. — Voy. Achever et Acab.^t ci-dessus.) Actalneiix, adj. Opiniiltre. Offensant. Querel- leur. Pi’iiible. l’ude. Ce verbe foruié du verbe alir ou Manier, parti- cipe à ses acceptiiHis; ainsi comme aatir signifie disputer, on a dit une contention uctaineuse, pour une dispulo vive. « Longue fu, et trop uctaineuse « qu’il n’aniert, la conlcncion de ces deux qui « estrivoieiit 1 ensemble. » ;AI. Ciiartier, quadri- logue invectif, p. 430.) Aatir a signifié attaquer, provoquer. De h on a dit, Ataigneu.v pour ce qui oiTense. ce qui pro- voque au ressentiment : paroles atuigneuscH, pour paroles injurieuses. ;Gr. Coût, de France, Liv. III, p. 297;; et par une extension de celle acception. l’on a dit ataineus, pour ce qui fatigue, ce qui ennuie. (Voy. l$orel, Dict.) Ataineux est expliqué par querelleux dans le Dictionnaire de Borel ; et c’est l’un des principaux sens du verbe Atainer. Au figuré, ce mot appliqué à sentier, chemin, a désigné pénible, fatigant. Peut-être en ce sensvienl- il de taner, peiner, fatiguer. (Voy. Ta>er.) par une voie boiteuse, Roiste, estroite et atainense. G. Guiart, MS. fol.72, Vv ACT.INEUX. -M. Chart. quadrilogue invectif, p. «G. ATAiONEfx. Gr. Coutum. de Fr. Liv. III, p. 297. Atainels. g. Guiait, MS. fol. 21C, V». Ataineux. Borel, Dict. Attavnecx. Cotgr. Dict. Acte, suhst. fém. et masc. Action, acte. Ce mot, dont la signification est aujourd’hui moins générale, étoit autrefois du genre féminin. « Furent présents et complices à la deslrousse de « Lacedemone, quant lleleine fut ravie et à toutes « les autres bonnes actes que Paris feit. etc. » (J. Le Maire, Ulustr. des Gaules, Liv. III, p. ’2'.»!).) On ccrivoit act au masculin, pour acte. « Esgousts <■ ny autres servitudes par nets occults et latents, « non cognus au voisin, ne se peuvent prescrire.... « si les «f/.s de la jouissance luy en sont... cogneus, « peuvent estre prescripts par vingt-un ans. » (Coût. d’Espinal, au nouv. Coût. gén. t. II, p. li3G, col. 2.) VAIIIANTKS : ACTE. J. Le Maire, Ulustr. des Gailes, liv. III, p. 299. Act. Nouv. Coût. gén. T. II, p. 11*5, col. 2. Actéoniser, verbe. Faire cornard. Faire porter des cornes comme à Actéon. (Voy. Caquets de l’Accouchée, p. 41.) Actor, verbe. Dresser des Actes. .’art d’acter, l’art de dresser des Actes; propre- ment la connoissance des formules, la science des Notaires. Celte expression est emidoyée en ce sens, par l’h. Mouskes, en parlant des diverses connois- sances dont on ornoit l’esprit de Charlemagne. Aprisl Charlon Dialectique, Astronomie et Rélorinue ; l.’itrt (/’tl(•^’l• aprist volentiers, Et des étoiles les sentiers. l’h. Mousk. MS. |.. 8». Acteur, suhst. masc. Auteur. Proprement celui qui fait ou qui a fait; du latin Actor. C’est dans cette signification générale, que pour désigner Dieu, l’Auteur de tout, on s’est servi de l’expression. Acteur de toutes choses. (Ilist. de Doucicaut. p. 304.) Ne homs ne pourroit son Créateur Qui de tout le monde est Acteur, Hien amer, ne bien honnorer. G. Machmit. MS. fol. 231, V- col. 3. Dans un sens particulier, ce mot a signifié Auteur, celui qui fait, qui compose des livres. De prouver le contraire suis prest, Par les acteurs et livres, etc. Eust. des Ch. Pois. MSS. fol. 51, col. 1. Voyez un Manuscrit, intitulé : Voyage de Cènes, parJ.Marot, où l’on trouve encore .4r7<’Hr pour Auteur.) Ce même ouvrage imprimé sur un exem- plaire où Marot avoit fait beaucoup de corrections de sa main, offre p. ir>, le mot Auteur, au lieu d’Acteur; ce (lui pourroit faire conjecturer que c’est vers ce temps-là qu’a cessé l’usage du mot Acteur, dans cette signification. Sans parler de l’acception particulière qu’il conserve, nous observerons qu’on l’employoit figu- rénicnt comme aujiuird’hui. L’on appeloil chef Acteur, le principal Acteur dans une alîaire, dans une intrigue, etc. (Triomph.des neuf Preux, p. 217, col. 2.) VARIANTES : .CTEUR. Orth. subsist. Ar.TiiLiH. Gér. de Roussillon, MS. p. 208. ÊTOun. Id. ibid. Actif, adj. Nous ne citons ce mol qui subsiste, que pour expiicpier cette expression Vasselagc actif; c’est le droit de féodalité qui appartient au .Seigneur sur son Vassal. (Laur. Gloss. du Dr. fr. et Dict. de Cotgr.) Ici actif, est par opposition îi passif. Le Vasselage actif esl le devoir qu’on se fait rendre: le Vasselage passif est le devoir que l’on rend. (Voy. Vasselage ci-après.j (1) disputoient.