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ACHATRE. Britton, Lois d'Angl. fol. 84, V°.

ACHEPTER. Duplessis, Hist. de Meaux, p. 135, tit. de 1235.

ACHESTER. Ord. T. I, p. 516.

ACHETER. Orth. subsist.

ACHETTER. Eust. des Ch. Poës. MSS. fol. 426, col. 1.

ASKETER. Carpentier, Hist. de Cambrai, p. 18, tit. de 1133. Id. ibid. tit. de 1237 et 1255. Achapteur,

subst. masc. Acheteur.

Ce mot formé du verbe ACHAPTER ci-dessus, ne subsiste aujourd'hui que sous l'orthographe Acheteur, qui est ancienne, car on la trouve dans une Ordonnance de 1355. (Ord. T. I, p. 679, art. 1.)

On disoit proverbialement : " Il y a plus de fols acheteurs que de fols vendeurs. " (Loisel, Institut. Cout. T. II, liv. III, tit. 4, art. 2, p. 33.)

VARIANTES :

ACHAPTEUR. Sag. de Charron, p. 366.

ACATÈRES. Laur. Gloss. du Dr. fr.

ACATERRES. Gloss. sur les Cout. de Beauvoisis.

ACATEUR. Laur. Gloss. du Dr. fr.

ACATOUR. Gloss. de l'Hist. de Bretagne, p. 897.

ACHEPTEUR. Du Verdier, Biblioth. p. 153.

ACHETEUR. Orthog. subsist. - Ord. T. III, p. 679, art. 1.

ACHETIÈRES. Ord. T. I, p. 513, art. 4. - Ibid. p. 521, art. 9.

ACHETIERRES. Laur. Gloss. du Dr. fr.

Achapture,

subst. fém. Achat.

On a dit au figuré :

Mais est trop le marché pire Dont Vénus se veult entremectre ; Car nul n'y sçaura jà tant mectre Qu'il n'y perde tout le chaté , Et tout ce qu'il a achapté, L'avoir, le pris, et la vendure : Si que tout pert son achapture, Que jà tant n'y mettra d'avoir Qu'il en peust Seigneurie avoir.

Rom. de la Rose, vers 11368.

Voy. ACHAPT ci-dessus.

Acharier,

verbe. Charrier, voiturer.

La préposition a jointe au mot charier, exprime un rapport de tendance dans ce passage : " Fist acharier par les villains du pays grand foison de busches. " (Froiss. vol. I, p. 126. - Voy. CHARROIER ci-après.)

On rencontre par-tout des exemples de ces prépositions inséparables, dont la réunion ajoute à la signification des mots, celle de différens rapports. Tels sont les verbes ACHARNER, ACHOPER, ACONTER, ACROIRE etc.,

VARIANTES :

ACHARIER. G. Guiart, MS. fol. 134, R°.

ACARIER. Gloss. Lat. de Du C. au mot Cario.

ACHARROIIER. Enfances d'Ogier le Danois, MS. de Gaignas, fol. 77, R° col. 1.

Acharner,

verbe. Donner la curée, mettre en curée.

Proprement donner aux bêtes le goût, l'appetit de la chair. (Nicot, Dict.) d'où vient l'expression acharner les chiens, pour leur donner la curée. (Font. Guer. Trés. de Vén. MS. p. 31. - Voy. CHARNER ci-après.)

C'est dans un sens figuré et propre tout à la fois qu'on a dit en comparant l'amant timide avec le chien de chasse : " Ainsy se lamentoit le gentil Chevalier, et tant douleureusement que se pitié et mercy fussent si près de luy qu'ilz peussent entendre son glat , jà n'eussent si dur courage qu'ilz ne cornassent la prinze, et affectassent la venoison pour acharner le gentil brachet. " (Percef. vol. IV, fol. 19, V° col. 1.)

La signification subsistante d'acharner, irriter, est une extension du sens propre.

(Voy. ACHENEZ ci-après).

VARIANTES :

ACHARNER. Font. Guer. Trés. de Vén. MS. p. 31.

ANCHARNER. Fabl. MS. du R. n° 7615, T. II, fol. 165. V° col. 2.

Acharoigner (s'), verbe. Manger beaucoup de chair.

L'ame la char het con charoigne, N'est nus sages qui s'acharoignent. Prelat lor ames escharnissent , Quant du delit de la char n'issent , De toz mangers ont il la craisse, Aise et repos, si les encraisse.

Hist. de Ste Leocade, MS. de S. G. fol. 31, V° col. 2.

Achastasna,

subst. masc. Achète-âne.

C'est un sobriquet. (Voy. Gloss. de l'Histoire de Bretagne.)

Achée,

subst. masc. Sorte de vers.

Ce mot, encore en usage dans les provinces d'Anjou et du Maine, sous la première orthographe seulement, est féminin suivant une citation du Dict. étym. de Ménage ; cependant on trouve achées au pluriel, comme substantif masculin dans Nicot, Dict. Ce sont de longs vers qui s'engendrent dans la terre, et que l'on nommoit aussi achets. " Quand les sangliers sont aux marêts, ils vivent d'anguilles, d'achets et autres choses qu'ils peuvent trouver. " (Fouilloux, Vén. fol. 57, R°.)

Les pêcheurs s'en servent pour amorcer le poisson ; de là cette comparaison : " La mort gist dessoubs les délices, comme le poisson qui prend l'hain, et l'achée c'est la mort. " (Le Chevalier de la Tour, Instr. à ses Filles, fol. 24, R° col. 2.)

VARIANTES :

ACHÉE. Nicot, Dict.

ACHET. Fouilloux, Vén. fol. 57, R°.

Achemeresse,

subst. fém. Coëffeuse.

(Voy. Oudin et Cotgr. Dict.) Proprement celle qui orne, qui pare, mot formé du verbe achemer. (Voy. ACESMER ci-dessus.)

De là ce mot s'est employé, pour signifier en particulier Coëffeuse, et plus particulièrement encore les Coëffeuses qui faisoient profession de coëffer les nouvelles mariées.

VARIANTES :

ACHEMERESSE. Oudin, Dict. Espag. et Fr.

ACHEMMERESSE. Cotgraye, Dict.

(1) le capital. - (2) glapissement, cri. — (3) avilissent, dégradent. - (4) ne sortent.