Page:La Fayette, Tencin, Fontaines - Œuvres complètes, Lepetit, 1820, tome 2.djvu/65

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vous avoir, que je ne saurais assez admirer mon bonheur. Vous m’estimez plus que je ne vaux, répliqua madame de Clèves en soupirant, et il n’est pas encore temps de me trouver digne de vous. Apprenez-moi, je vous en supplie, ce qui vous a détrompé de madame de Tournon. Il y a long-temps que je le suis, répliqua-t-il, et que je sais qu’elle aimait le comte de Sancerre, à qui elle donnait des espérances de l’épouser. Je ne saurais croire, interrompit madame de Clèves, que madame de Tournon, après cet éloignement si extraordinaire qu’elle a témoigné pour le mariage depuis qu’elle est veuve, et après les déclarations publiques qu’elle a faites de ne se remarier jamais, ait donné des espérances à Sancerre. Si elle n’en eût donné qu’à lui, répliqua M. de Clèves, il ne faudrait pas s’étonner ; mais ce qu’il y a de surprenant, c’est qu’elle en donnait aussi à Estouteville dans le même temps : et je vais vous apprendre toute cette histoire.


fin de la première partie.