Page:La Femme grenadier.djvu/108

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agréablement de la flûte, se mêla à notre concert : tout le monde était content ou paraissait l’être.

Saint-Julien, qui pressait toujours l’heure du coucher, cherchait à prolonger la soirée le plus qu’il pouvait. De tems en tems, il me prenait dans ses bras, me fixait avec attendrissement, et m’assurait qu’il reviendrait sans avoir éprouvé aucun accident. Enfin, cette charmante soirée finie, nous nous séparâmes tous, fort contens les uns des autres.

J’avais à peine dormi une heure, que je fus réveillée par le tambour ; je me jetai en bas de mon lit : excepté Dorothée et moi, personne ne s’était couché ; je courais les corridors en chemise ; madame Daingreville vint à ma rencontre, me força de rentrer dans mon appartement. Dorimond et Lavalé s’y