Page:La Femme grenadier.djvu/185

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Nous allions presque tous les jours à la découverte des chouans ; Durand et Lavalé me couvraient de leurs corps. Je me battais, je vous jure, aussi bien que mes camarades ; je n’étais pas très-hardie au sabre, mais j’ajustais un coup de fusil avec autant d’assurance que le plus vieux soldat.

Mon intention n’est pas de vous rendre compte des opérations militaires, et des combats qui furent livrés de part et d’autre : mon but est de satisfaire votre curiosité sur mes aventures.

Nous fûmes renforcés par l’armée de Mayence, et nous regagnâmes du terrain. Les communications, qui avaient été interceptées, furent rétablies ; et je pus avoir des nouvelles de mon frère, qui était toujours à Rennes. Il fut question d’y envoyer un détachement ; Durand