Page:La Femme grenadier.djvu/261

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étions réunis, que nous nous demandions si ce n’était point une illusion de nos sens.

Nous n’eûmes pas besoin de réclamer l’indulgence de mon père, pour nous être engagés sans son aveu. Il fut le premier à nous dire qu’il ne fallait pas que Blançai et Durand retournassent à l’armée, encore incertains de notre bonheur ; que nous leur devions assez de reconnaissance, pour les prier d’honorer, de leur présence, notre union.

Nous remerciâmes mon père de ses bontés. Mon frère le pria de lui accorder encore une grâce. C’est, lui dit-il, de permettre que Dorothée et moi adoptions Célestine. La nature lui a destiné votre nom, et mon respect pour vous m’en impose la loi. Mon père serra son fils dans ses bras pour toute réponse.

M. Durand fut chargé de tous les