Page:La Femme grenadier.djvu/75

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lui apprit trop, sans doute, que je comprenais son discours, malgré la précaution qu’il prenait pour l’entortiller. Mon frère, dont l’esprit était très-pénétrant, prit la main de son ami, et lui dit : mon cher, encore quelques tems, et tout cela s’accommodera : depuis deux ans, nous avons vu des choses plus extraordinaires.

On nous servit un souper du produit de notre jardin, qui nous parut délicieux.

Nous avions été si occupés depuis la scène occasionnée par le jeune Blançai, qu’il ne m’avait pas été possible de demander pourquoi ce jeune homme était venu comme une bombe au milieu de nous, occasionner tout ce tintamarre. Dès ma première question, mon frère s’empressa de disculper son ami : c’est moi, dit-il, qui ai conseillé à Blançai