Page:La Fontaine - Œuvres complètes - Tome 3.djvu/115

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LIVRE SECOND. zard d’estre rebutbe, ce qui vous seroit d’une trsperHleuse consequence pour l’avenlr. O. Mand les maris se sont fAchez une fois et qu’ils ont fa it une lois les dlfficiles, la murinetie ne ]eur couste plus rien apres. Psich se rendit Acet avis, et passa huit iours en ce lieu-l/t, sans y trouver [e repos que son hoste luy promettolt. Ce n’est pas que l’entretien du Vieillard e’t celuy mesme des ieuneslles ne charmassent quelquesfois son real ; mais incontinent elle retournoit aux sothpirs et le gieillard luy disoit que l’affliction dimin-ueroit sa beaut6, qui estoit le seul bien qui luy restoit, et qui feroit infailliblement revenlr les autres. On n’avoit point encore allegu de raison nostre Heroi’ne qui luy plust tant. Ce n’estoit pas seulement au Vieillard qu’elle parloit de sa passion : elledeman .doit quelq.uesfois consell aux choses inanimes : elle mportunott les arbres et les rochers. Le Vieillard avoit fait une 1ongue route dans le fond du bois. kin peu de iou.r y venoit d’en haut. Des deux costez de la route estment des rduits oil une Belle pouvoit s’endormir sans beaucoup de temerit : leiSylvains ne frequentoient pas cette forest ; ils la trouvoient trop sauva e La commodit du lien obllgea Psich d’ fatre s vers, et den rendre les Hestres partmlpans. Elle rappella les idles de la Po/sie que lds Nymphes luy avoient donnes. Voicy /t pea pros le sens de ses Vers : e nos plaisirs passez augmentent nos supplices ’il est dur d’prouver aprts rant de dh’ces Les cruautez du sort ! Faloit-il estre heureuse avant qu’estre coupable ? Et si de me hal’r, Amou, r, tu fu,s, capable, Pourquoy m aymer d abord lue ne punissois-tu mort crime par avarice l est bien rSn’t ; StleuriaSsY ta presence ’ coeur !